top of page

ani.

img20210118_21144790.jpg

J’ai rencontré Ani à travers Anahita il y a quelques années. Elles se sont toutes deux rencontrées à PSL à Paris et Ani venait à Londres pour les 21 ans d’Anahita. Bien évidemment, j’aime à penser que les ami.es de mes ami.es sont des gens que j’apprécierais. Je suis donc allée chercher Ani à la sortie de metro « Holland Park » dans l’ouest de Londres sans la connaitre et j’ai vu cette grande dame à la démarche assurée arpenter les escalators. J’avoue que j’étais un peu intimidée lors de nos premières interactions : Ani c’est une bonne dose de style, d’assurance, de savoir, de cynisme (mais jamais pour blesser, juste pour détendre l’atmosphère), d’humour et de bienveillance. Ce week-end-là, nous avons beaucoup rigolé à Peckham Springs puis avons dansé à une soirée de Bradley Zero au Canavan’s Pool Club (RIP) pour célébrer notre amie commune, Anahita. C’était léger et merveilleux à l’époque.

Quelques années plus tard, on se retrouve à Paris et là, les choses deviennent sérieuses... Eh oui, Ani et moi sommes devenues copines, puis amies et maintenant, elle détient une place très importante. Au-delà des qualificatifs évoqués avant, je découvre une femme organisée, déterminée, ambitieuse et pleine d’amour pour ses proches. Ani, c’est la fibre maternelle de beaucoup de ses groupes d’ami.es. Dans des moments de doute, elle s’aura t’aiguiller en étant franche. Elle ne tourne pas autour du pot et c’est extrêmement important de l’avoir auprès de moi car, vous le savez, j’ai tendance à m’éparpiller et commencer 100038181290381031 projets en même temps. On redescend sur terre Adé ! Merci Ani 😉 Elle permet aussi de relativiser certaines situations : on prend du recul, on respire et tout ira bien. Bon et en plus, elle cuisine des petits plats à vous mettre l’eau à la bouche. Donc ça, c’est extra bonus points. Et je ne suis pas opportuniste car elle aime faire ça et gâter ses ami.es donc bon, on a de la chance !

Maintenant passons au charisme incomparable de Ani : elle s’imprègne des tendances en les détournant à sa sauce. Un chic à la parisienne mais sans fadeur et sans crainte de jugement. Ses looks sont aussi variés que ses inspirations culturelles dont elle puise ses inspirations ! Je vous laisse découvrir son portrait glitz & glam ci-dessous.

Quelle place détient le vêtement dans ta vie ?

 

Cruciale. J’ai grandi dans une famille où on apporte un grand soin à l’apparence. Je n’ai jamais vu ma mère ou mes tantes sortir sans maquillage, sans brushing ni bijoux. Elles sont bien plus élégantes que moi, mais je pense que j’ai vite intégré l’idée que le vêtement est un miroir qu’on se tend d’abord à soi, et qu’on tend à l’autre.


J’ai beaucoup expérimenté au collège et au lycée - avec plus ou moins de succès. Comme j’étais un peu réservée c’était mon moyen privilégié d’expression. J’avais pas trop le droit de sortir, donc je passais une grande partie de mes week-ends sur tumblr et youtube à compiler des images en écoutant de la musique. Je regardais beaucoup de films d’époques très différentes, mais j’ai vraiment commencé à développer des passions pour des décennies et des styles particuliers et je rangeais ça dans des dossiers sur l’ordi ou bien je faisais des collages dans des cahiers. Et puis j’ai commencé très tôt à aller dans des fripes. Je crois que ça a beaucoup joué dans mon goût pour les vieux vêtements un peu extravagants.

 

A un niveau intellectuel le vêtement a aussi tenu une place importante, je suis quand même partie en anthropologie de la mode après la licence. Ca n’a pas été très concluant - mais le rapport au vêtement a été le point de départ de beaucoup de mes réflexions.

Comment pourrait-on faire de la rue un safe space, ou tous.tes peuvent s'exprimer librement ?

J’en ai aucune idée. Déjà en tant que femme, j’ai constamment l’impression de devoir affirmer le fait que j’ai le droit de me déplacer librement. C’est crevant.

Maintenant, je suppose qu’en termes d’architecture déjà, que ce soit les dispositifs anti-sans abris ou les difficultés d’accès et de circulation pour les personnes en situation de handicap, il y a des améliorations qui peuvent être réalisées. Mais j’ai quand même l’impression qu’à Paris l’espace public n’appartient pas à tout le monde, et tout est tellement condensé que les rapports peuvent devenir vraiment antagonistes. 

 

La pièce ou l'accessoire fétiche de ta garde-robe ?

 

J’ai un bomber noir satiné, et dans le dos il y a un empiècement arc-en-ciel avec LUCIFER écrit dessus. C’est une reproduction des vestes du film Lucifer Rising de Kenneth Anger. En traînant sur Tumblr quand j’avais 13 ans j’étais tombée sur une image de ce bomber. Je l’avais enregistré sur mon ordi tellement je le trouvais cool.  A 17 ans, je suis tombée dessus par hasard dans une boutique, on venait de me filer de l’argent en cadeau pour mon baccalauréat. J’étais supposée m’acheter un ordinateur ; j’ai acheté la veste. Résultat je me suis fait engueuler et j’ai passé 2 ans avec un ordinateur pourri. Aucun regret.

 

Quel est l'élément "glitz & glam" de ton look ?

 

J’avais trois inspirations qui étaient des shootings photos de Cher et Barbra Streisand ainsi qu’un passage issu du film Sayat-Nova - La Couleur de la Grenade de Sergei Paradjanov.

Globalement tout est un peu glitz and glam, que ce soit le collier et les boucles d’oreilles, le bonnet à sequins ou les robes. Le truc vraiment inédit pour moi en revanche ce sont les faux cils. C’est fastidieux à poser, ça ajoute un côté dramatique dont je me passe volontiers dans ma vie mais que j’aime bien dans une tenue.

 

Dans quelle ville t'es-tu senti le plus safe ? Pourquoi ?

Je crois que Londres reste la ville où je me suis sentie le plus en sécurité, physiquement et stylistiquement. J’appréciais notamment le fait de pouvoir osciller entre une extrême décontraction - aller à la bibliothèque en polaire et jogging -  et une extrême sophistication sans que cela change quoique ce soit. Les gens se regardent peu aussi à Londres. C’est reposant, un peu décontenançant - c’est l’opposé de Paris où tout le monde se mate, tout le temps. Sinon Erevan reste une des villes les plus sûres que je connaisse.

 

Une chanson qui booste ta confiance en toi ?

Je vais généralement essayer de faire correspondre la chanson que j’écoute à ce que je porte. Ca me donne une impression de continuité. Un peu comme une soundtrack de film mais juste pour déambuler. Au moment du shooting j’étais obsédée par Cher et notamment la chanson Prisoner de l’album éponyme.

En ce moment, j’écoute beaucoup de rock de la fin des années 60/début 70. Aujourd'hui c’était Long Cool Woman (In a Black Dress) de The Hollies.

Vous pouvez suivre Ani sur Instagram !
bottom of page